L'Australette
Issu d'un encart publicitaire des années '30. Voir entièrement
Au début des années 1930, en pleine crise économique suite au krach boursier de 1929, Austral présentait une minuscule voiturette à pédales à la portée de petites bourses, appelée Australette !
La marque "Australette" a été déposée par la société anonyme "Cycles Austral" déjà en 1923 — peu de temps après sa fondation nouvelle en 1922 — pour désigner tout type de véhicule qu'Austral pourrait jamais construire.
(courtoisie Didier Mahistre)
En examinant la publicité ci-dessus, on remarque au premier coup d'œil qu'il s'agit sans nul doute d'une fabrication sous licence du vélocar Mochet.
Même le dessin publicitaire de l'Australette est identique à celui de la publicité Mochet ci-contre (1932) et ci-dessous (1931).
Les Établissements Charles Mochet étaient installés au 68, rue Roque-de-Fillol, à Puteaux. En activité de 1924 à 1958, ils construisaient des vélos couchés, des motocyclettes, des side-cars et des mini-automobiles soit à moteur soit à pédales. Ces derniers étaient dénommés "Vélocar", tandis que les modèles motorisés s'appelaient "Ptitauto".
Dessins du vélocar Mochet de 1926 (à gauche) et 1929 (à droite)
Dans les années de la récession, les avantages d'une voiture à pédales, souvent soulignés dans la publicité, tombent sous le sens: elle n'est pas chère et elle ne consomme pas de pétrole. On n'a pas besoin d'un permis de conduire et en même temps elle est plus rapide et plus confortable qu'un vélo. Par temps de pluie, on peut même ouvrir une capote. De cette manière, le Vélocar comble la lacune entre la bicyclette et la voiture.
vers la page d'un catalogue Mochet 1935
Malheureusement, aucune Australette préservée n'est connue à ce jour. Afin de comprendre son fonctionnement, nous examinons donc le vélocar Mochet, type Confort à quatre roues des années 1930, qui est de construction identique.
Les premiers vélocars Mochet avaient encore une carrosserie en aluminium. Trop chère à produire, elle fut remplacée à partir des années 1930 par une caisse composée de contreplaqué et gainée de cotonnade. Le châssis est en tubes d'acier, assemblés sans soudure au moyen des raccords en bronze d'aluminium inoxydable (cet alliage constitué de 10 % environ d'aluminium et de cuivre possède une grande dureté et une haute résistance à la corrosion, idéale pour une utilisation en milieu marin). Le siège, en simili-cuir capitonné, est bourré de rubber crin. Le côté du conducteur était toujours fermé, mais les modèles "Confort" disposent d'une portière au côté du passager. Dès le commencement de la production, les vélocars étaient munis d'un changement de vitesse. Les rapports étaient au nombre de deux dans les années 20, au nombre de trois dans les années 30 - comme sur l'Australette de notre publicité – et au nombre de quatre ou cinq à partir des années 1940. Le changement de vitesse est commandé par un levier à boule, placé au centre, légèrement au-dessous du siège. Ses trois positions sont: milieu (1ère vitesse), bas (2ème vitesse) et haut (3ème vitesse). Le catalogue d'époque donne les multiplications plus couramment employées: 1re: 1,45, 2ème: 3,00, 3ème: 5,25.
Les pédaliers à collier coulissant, permettant leur réglage à la longueur demandée, sont indépendants l'un de l'autre. Chaque roue arrière est entraînée par roue libre, ce qui forme différentiel.
La direction est effectuée par un volant auquel aussi les leviers de commande sont fixés. Le volant manie la bielle qui actionne directement, a`l'aide d'une barre d'accouplement, les roues directrices.
Le vélocar Mochet – tout comme l'Australette - comporte au total cinq chaînes: les deux qui vont des pédaliers à l'arbre principal et trois autres chaînes allant de l'arbre principal à l'arbre des roues arrières. De ces trois chaînes chacune transmet une vitesse en actionnant l'arbre et les roues arrières en fonction de la position du levier de changement de vitesse.
Pour en savoir plus sur Charles Mochet, ses vélocars et l'histoire de la marque, voici quelques liens:
http://www.lepetitbraquet.fr/chron19_mochet.html (une très bonne biographie de Charles Mochet)
Les deux freins à tambour sur les roues arrières sont commandés au volant.
Le véhicule dispose même d'un éclairage électrique "alterno-phare pile".
Le tout pèse environ 40 kg.
Des pneus ballon assurent la suspension, les dimensions des roues sont 650 x 50.
Dimensions du véhicule: 1,30 m x 2,50 m x 0,56 m.
On distingue les deux pédaliers avec leurs chaînes sous carters. Remarquez les leviers de freinage et l'antivol au volant!
Le vélocar Mochet – tout comme l'Australette - comporte au total cinq chaînes: les deux qui vont des pédaliers à l'arbre principal et trois autres chaînes allant de l'arbre principal à l'arbre des roues arrières. De ces trois chaînes chacune transmet une vitesse en actionnant l'arbre et les roues arrières en fonction de la position du levier de changement de vitesse.
Pour en savoir plus sur Charles Mochet, ses vélocars et l'histoire de la marque, voici quelques liens:
http://www.lepetitbraquet.fr/chron19_mochet.html (une très bonne biographie de Charles Mochet)
http://www.club-ydral.net/mochet3.htm (beaucoup d'informations sur l'entreprise, les voiturettes et aussi sur les motos Mochet/Ydral)
http://forum.tontonvelo.com/viewtopic.php?f=63&t=25498 (restauration d'un vélocar type "Série". Source des photos ci-dessus)