Moteur auxiliaire Lutetia
Jeune fille avec un vélo équipé d'un moteur auxiliaire Lutétia en 1923
Le moteur auxiliaire Lutétia fut breveté en 1921 par l'ingénieur-constructeur Marcel Échard, spécialiste des moteurs amovibles pour embarcations et moteurs marins dès 1912. Ce petit moteur n'a pas donné seulement des ailes aux bicyclettes Austral, mais il a été surtout vendu en kit pour motoriser n'importe quel vélo.
Vers les brevets de Marcel Echard
Vers un chapitre consacré à Marcel Échard et son père, Félix Échard, et aux moteurs de la marque "Lutétia".
Dépliant Lutétia de 1925.
Je remercie Guy Hendrickx pour l'autorisation d'utiliser les photos de sa belle bicyclette de marque inconnue
à moteur auxiliaire Lutetia de 1922.
à moteur auxiliaire Lutetia de 1922.
Il s'agit d'un moteur deux-temps de 50 mm d'alésage et de 50 mm de course, soit 98 cm³. Selon le brevet le cylindre est "en aluminium de préférence" et porte une chemise en fonte (sur le moteur réalisé, le cylindre semble être en fonte). Le vilebrequin n'est pas démontable, comme d'habitude, mais il est fait d'une seule pièce et monté sur des roulements à billes (ci-dessous). On peut s'imaginer qu'il n'est pas facile de monter une bielle sur un roulement à galets, quand le vilebrequin est d'une seule pièce et la bielle l'est aussi. Pour y parvenir, le vilebrequin n'a qu'un seul flasque, ce qui permet de glisser la tête de bielle à sa place du côté dépourvue de flasque. Pour faciliter le montage des galets, Marcel Échard a prévu une encoche pratiquée dans la tête de bielle ainsi qu'un évidement (7) dans le vilebrequin. On introduit les galets en amenant l'encoche en face de l'évidement, qui est ensuite bouché par une plaquette tenue par des vis.
La puissance nominale est d'un CV et demi. Le graissage est automatique et du "système pétroil", c'est-à-dire par mélange huile/essence à 10% (ordinairement, on mélangeait l'huile à l'essence dans une proportion de 8% à l'époque). Le carburateur est un Zénith, l'allumage est assuré par un volant magnétique. L'induit est fixe et pourvu d'un enroulement spécial pour l'éclairage. Les inducteurs (les aimants) sont solidaires du volant.
La puissance nominale est d'un CV et demi. Le graissage est automatique et du "système pétroil", c'est-à-dire par mélange huile/essence à 10% (ordinairement, on mélangeait l'huile à l'essence dans une proportion de 8% à l'époque). Le carburateur est un Zénith, l'allumage est assuré par un volant magnétique. L'induit est fixe et pourvu d'un enroulement spécial pour l'éclairage. Les inducteurs (les aimants) sont solidaires du volant.
La transmission à la roue arrière se fait par chaîne avec interposition d'un embrayage. Pour donner à la chaîne la tension voulue, le carter portant le pignon d'attaque peut osciller et être immobilisé par rapport au carter moteur.
La consommation du moteur Lutétia est de 2,5 litres aux 100 kilomètres. Les dimensions d'encombrement sont 35 x 18 x 17 centimètres.
La consommation du moteur Lutétia est de 2,5 litres aux 100 kilomètres. Les dimensions d'encombrement sont 35 x 18 x 17 centimètres.
Groupe moteur Lutétia, 1923
Avec un poids de 8,5 kilogrammes, le moteur Lutétia est un peu moins lourd que les moteurs en porte-bagages de la concurrence, dont surtout les moteurs Rosengart (1 CV ½, 10 kg), Exshaw (85 cm³, 10 kg), DKW (1 CV ¼, 14 kg), ci-dessous, et Cyclone (1 CV, 10 kg).
Les données techniques du "Moteurcycle" Rosengart et du moteur Cyclone.
Publicité des années 1923 et 1924 pour le moteur auxiliaire Lutétia, vendu par les concessionnaires exclusifs Nouvelet et Lacombe à Asnières:
Un triporteur Lutétia muni d'un moteur auxiliaire de la même marque en 1923.
Voici un catalogue des bicyclettes Lutetia à moteur amovible. Cliquez sur les miniatures pour les agrandir.
Chapitre créé le 2 novembre 2015