1906 Type B-1.Série
Tricar type B série 1 à transmission par chaîne (catalogue 1906)
Triporteur type B série 1 à transmission par chaîne (catalogue de 1906).
En raison de la caisse qui coupe le vent, le réservoir d'eau est séparé du radiateur qui est placé sous le châssis, dans le courant de l'air. Le même radiateur tubulaire coudé en serpentin fut utilisé sur le tricars types A et B.
Le type B série 1 fut homologué le 15 juin 1905 avec une transmission par courroie. Encore au cours du millésime 1905, la courroie de transmission fut remplacée par une chaîne qui faisait parfaitement ses preuves lors du Concours des Tricars (10 septembre) et d'un Tour de France fait par Jean-Théodore Joyeux sur un tricar Austral.
Sous la rubrique Technique Tricars se trouvent des descriptions beaucoup plus exhaustives des composants et parties constitutives du tricar (châssis, moteur Aster, réducteur Bozier, carburateur Vaurs, refroidissement, freins, etc.).
Moteur: le moteur est un monocylindre Aster de 4 HP environ et d'une cylindrée de 453 cm³ (80 x 90 mm). Sa vitessse est de 1800 tours / min. en palier et en grande vitesse. Ce nombre de tours peut être diminué en agissant sur l’admission de l’air servant à la carburation et le retard à l’allumage. Ces dispositifs sont actionnés par des manettes. Allumage est électrique par étincelle de rupture d’un courant produit par une batterie de piles sèches ou accumulateurs et une bobine d’induction. Le moteur est refroidi par circulation d’eau par thermosiphon. Le réservoir-radiateur est monté à l’avant du tube de direction. Le réservoir d'eau placé en charge peut contenir 10 litres et fait corps avec radiateur su type nid d'abeilles formé par deux éléments séparés. Le réservoir d’essence est muni d'un robinet d’arrêt à l’origine de la tuyauterie.
Le silencieux de forme annulaire a un diamètre extérieur de 13 cm.
Transmission: Sur l’axe du moteur est fixé le dispositif d’embrayage et de changement de vitesse. L’embrayage est du type conique à friction garni de fibre et n’est en prise qu’en grande vitesse. Le changement de vitesse Bozier se compose d’un train épicycloïdal contenu dans une boîte métallique faisant corps avec le cône d’embrayage. En grande vitesse, les pignons satellites ne sont pas en mouvement relatif les uns par rapport aux autres. En petite vitesse, au contraire, ils démultiplient l’effort exercé par le moteur. La petite vitesse s’obtient en immobilisant, au moyen d’un ruban garni de cuir faisant office de frein, la boîte métallique contenant les pignons satellites, qui entrent alors en mouvement relatif. Le débrayage s’obtient en desserrant ce frein, ce qui laisse tourner folle la boîte métallique sur l’arbre du moteur. La grande vitesse s’obtient en maintenant ce frein desserré et en mettant simultanément en prise le cône d’embrayage. Ces manœuvres se font à l’aide d’un seul levier à main se déplaçant sur un secteur denté.
Direction: Elle s’obtient par un guidon actionnant une bielle qui commande directement, par une tige munie de deux joints de cardan, les deux roues directrices.
Les sous-types du type B série 1Le type B série 1 comporte des roues de 0,60 m de diamètre. La transmission de la puissance du moteur à la roue arrière motrice se fait par courroie (en 1905). Le rapport de la transmission finale étant de 1 : 6 en grande vitesse, le tricar atteint une vitesse maxima de 34 km/h et de 12 km/h en petite vitesse (rapport 1 : 18), le moteur faisant 1800 tours / minute.
Pour le millésime 1906, le type B série 1 fut doté d'une transmission par chaîne (documents des Mines manquants). La vitesse maxima du type B série 1 à chaîne était apparemment nettement supérieure à 30 km/h comme le démontre la photo d'un tricar de ce type portant une plaque d'immatriculation (ci-dessous), obligatoire pour tout véhicule automobile capable de dépasser une vitesse de 30 km/h.
Pour le millésime 1906, le type B série 1 fut doté d'une transmission par chaîne (documents des Mines manquants). La vitesse maxima du type B série 1 à chaîne était apparemment nettement supérieure à 30 km/h comme le démontre la photo d'un tricar de ce type portant une plaque d'immatriculation (ci-dessous), obligatoire pour tout véhicule automobile capable de dépasser une vitesse de 30 km/h.
Châssis: le type B série 1 est muni du même châssis en tubes d'acier que les types A et B. La longueur du châssis est de 1,80 m.
L'essieu avant est suspendu au moyen des ressorts à lames.
L'essieu avant est suspendu au moyen des ressorts à lames.
Freins: Au nombre de deux, identiques, agissant au moyen d’un ruban métallique garni de cuir sur deux tambours d’acier de 180 mm de diamètre fixé de chaque côté du moyeu de la roue arrière. La commande de ces freins se fait par tirage direct au moyen de tringles actionnées par des pédales placées au-dessus des repose-pieds
Direction: Elle s’obtient par un guidon actionnant une bielle qui commande directement, par une tige munie de deux joints de cardan, les deux roues directrices.
Poids: En ordre de marche, sans voyageurs, environ 150 kilos dont 90 sur l’essieu avant et 60 sur la roue arrière.
Le nouveau modèle type B série 1 est homologué par les Services des Mines de Paris le 15 juin 1905, l'essai a été effectué sur la machine N° 155.
Type B 1. 1 — châssis tubulaire du type B, mais moteur Austral 3 HP 1/2 refroidi par air et ventilateur (comme sur le tricar à cardan). Changement de vitesse à deux rapports par train baladeur et embrayage à cône.
Type B 1. 2: même modèle comme type B 1. 1, mais avec moteur Austral 4 HP 1/2 et changement de vitesse à 3 rapports par train baladeur.
Type "Populaire": Transmission directe par chaîne (sans boîte de vitesse et embrayage, mais probablement avec amortisseur de transmission). Démarrage facile au moyen de pédales, frein à main.
Le pilote Giraud au guidon de son tricar de course muni d'un moteur De Dion-Bouton, lors du "Concours International de Véhicules Industriels" 1906. (Nick Baldwin Collection).
Tricar Austral du type B série 1. Les personnes sont certainement des membres de l'entreprise car le passager
est sans doute celui qui apparaît sur de nombreuses photos de courses comme copilote de Cheilus.
Tricar Austral type B série 1, photographié peut-être dans la cour du siège social de l'époque, à la place Pigalle nº 5.
Cheilus, le fondateur de l'entreprise, vêtu d'une peau d'ours, sur un tricar B série 1 en version Livraison,
peut-être même l'exemplaire photographié pour le catalogue 1906 en haut de la page.
peut-être même l'exemplaire photographié pour le catalogue 1906 en haut de la page.
On ne fait pas une balade pour le moment — le tricar n'a pas de chaîne! Il a été immatriculé à Paris en printemps 1906. Ce tricar était donc capable de dépasser une vitesse de 30 km/h (voir ci-dessous, doc. des Mines nº 2).
À Pontailler-sur-Saône, un tricar du type B série 1 devant le magasin de Mr. Magnin.
(voir la carte postale entière).
Un tricar Austral type B série 1 et sa famille
Une réclame de 1907
Le dossier des Mines
1. Demande de reception du type B série 1
Le 7 juin 1905, Édouard Cheilus adresse à l'ingénieur en chef des Mines, M. Jordan, la demande de le faire convoquer "d'urgence" pour la réception du mototricycle Austral type B série 1 auprès du service des Mines de Paris.
(agrandir) courtoisie Didier Mahistre
2. Document descriptif du type B série 1
(agrandir) courtoisie Didier Mahistre
Selon la loi du 10 septembre 1901 mentionné dans le document ci-dessus (nº 2), tout automobile capable de marcher en palier à une vitesse supérieure à 30 km/h était astreint d'être immatriculé. Le type B série 1 ne dépassait que légèrement cette vitesse lors de l'essai est fut accepté sans obligation d'être immatriculé (ci-dessous, nº 3).
3. Rapport de contrôle
"Essai du 14 - 6 - 05 sur le mototricycle Austral type série I, nº 155. Type à accepter sans réserve. Rien à signaler."
Chapitre créé le 25 janvier 2014 MAJ le 13 août 2020