Motocyclettes Austral
...et aussi les tricars, les bicyclettes, la Nautilette...

1908 Motocyclette Légère


Sommaire du chapitre: (cliquez sur les sous-sections pour vous déplacer)
1. La motocyclette légère Austral et ses caractéristiques techniques
2. Les motocyclettes légères identiques à celle d'Austral, produites également sous licence
    Rochet-Bruneau / S.I.A. à Albert : Rochet, Georges Richard, SIA, Excelsior, Roland, Régina.
3. Annexe I - Les autres véhicules produits sous licence Rochet-Bruneau / S.I.A.
4. Annexe II - Paul Bruneau & Cie, Tours : Motos et tricars 1902-1907
 
1. La motocyclette légère Austral et ses caractéristiques techniques 
 
En 1908, les établissements Habert et Cie., "Tricars Austral" proposent dans un prospectus une "Motocyclette Légère Austral Licence Rochet-Bruneau".
 
prospectus des établissements Habert et Cie, 1908, représentant la motocyclette légère licence Rochet-Bruneau
Un grand merci à Jean Bourdache pour contribuer des photos du catalogue Habert / Austral !
Le prospectus entier est à voir sur son blog zhumoristenouveau
 
Selon ledit catalogue de quatre pages, les données techniques de la motocyclette légère Austral, 1908 sont les suivantes:

Moteur
: Bloc-moteur (breveté), comprenant: 1º le moteur proprement dit et son carter des volants lourds; 2º le  carter du pédalier; 3º le carter d'engrenages de commande, de démultiplication et de distribution, le tout faisant corps et d'un seul bloc. Culasse et cylindre d'une seule venue de fonte (culasse non détachable). Soupape d'admission automatique. Alésage x course: 64 x 68 mm, soit 220 cm³. Puissance: 1 CV ½.
Graissage: par pompe à main placée sur le réservoir. 
Allumage: par magnéto (Simms-Bosch).
Carburateur: de marque Grouvelle & Arquembourg, à niveau constant, avec étrangleur, pulvérisateur, réglage d'air automatique.
Transmission: par chaîne et roue souple à ressorts compensateurs, portant pignon de chaîne de roue arrière (motrice), brevetée par Paul Bruneau, Tours. Roue libre spéciale sur l'axe du pédalier. Tension de chaîne ordinaire de bicyclette. 
Carter de chaîne recouvrant entièrement la chaîne et facilement démontable. 
Cadre: avec entretoise centrale cintrée. Sa hauteur est de 52 cm, le centre de gravité est très bas.
Réservoir rond en obus contenant 2 litres 1/2 d'essence et 1/2 litre d'huile. Un compartiment séparé abrite l'accumulateur et la bobine d'allumage. 
Fourche: à double amortissement. 
Roues: 650 mm de diamètre.
Pneus: 650 x 45 mm, de marque Michelin.
Garde-boue aux deux roues. 
Freins: un frein sur jante et un frein à tambour sur moyeu arrière.
Vitesse en palier: 50 km/h.
Poids: 40 kg. 

Le texte du catalogue nous apprend en outre que "cette moto est basée sur les principes de la moto de montagne Rochet-Bruneau. C'est en quelque sorte une réduction de ce modèle qui a un succès vraiment mérité depuis 1895 et qui a attiré tant de félicitations à Bruneau. Ce modèle de moto légère saura, par ses qualités indiscutables, s'imposer sur le marché et sera aux motos légères ce que sa sœur ainée a toujours été aux motos de montagne et de grand tourisme." Le texte se termine avec les mots fiers: "La Reine des Reines".

Une bonne idée de l'apparence de la moto légère Austral nous donne cette Rochet MI de 1906, vendue par V.O.F. Yesterdays. Excepté la plaque de constructeur, ce modèle est identique à celui d'Austral.

motocyclette Rochet type MI, 1906, côté droite
 
moteur de la motocyclette Rochet type MI
 
motocyclette Rochet type MI, 1906, côté gauche
 
moteur Rochet 1906, motocyclette type MI 
 
détails de la moto Rochet MI, 1906. Suspension et carburateur  
 
 
Produite à Albert (Somme) sous licence Rochet-Bruneau, cette moto légère fut commercialisée par plusieurs marques qui étaient, d'une manière plus ou moins étroite, associées à la Société Industrielle d'Albert, S.I.A., de laquelle Rochet fut l'un des fondateurs et l'acteur principal.
Vers un chapitre exhaustif sur la S.I.A.. 
En ce qui concerne la marque Austral, il semble que celle-ci n'était jamais formellement associée à la S.I.A. Pourtant, du moins sous l'égide d'Habert & Cie entre 1907/08 et 1911, des liens avec la S.I.A. auraient dû exister. La preuve en est non seulement la moto légère licence Rochet-Bruneau / S.I.A. Le catalogue Habert / Austral évoque une usine à Albert (Somme), tout comme le faisaient déjà les premières affiches d'Austral qui datent de 1905/1906. En outre, les établissements Habert et Cie, qui se trouvaient d'ailleurs à côté du siège social de la S.I.A. à Paris, ont dû renvoyer "matériel et marchandises" à la S.I.A. lors de leur dissolution en 1911. 
L'approchement de l'Austral à la S.I.A. sous l'administration d'Habert est probablement une première tentative de la marque de s'établir sur le marché de la moto avec un modèle innovatif et de qualité, qui en plus fut fabriquée à un prix compétitif dans l'usine modèle de Rochet, sans que la production de tricars dans l'usine de l'Austral à Neuilly-sur-Seine fût affectée.

Les caractéristiques techniques de la moto légère 

Nous examinons dans cette section les particularités techniques de cette motocyclette légère. Mis à part le bloc-moteur (brevet non retrouvé) qui enferme les organes moteurs et de transmission, ce sont surtout: 
1º le pédalier avec encliquetage (brevet Bruneau) et la transmission par chaîne unique; 
2º l'embrayage à friction (brevet Bruneau); 
3º le compensateur système Bruneau (roue souple); 
4º la fourche élastique à double ressorts.
Une autre invention concerne la vis qui ordinairement sécurisait l'axe du piston. Cette vis, qui tendait à se desserrer avec des conséquences désastreuses, fut supprimée sur le modèle 1908.
Ces éléments sont typiques de toutes les motos de la production SIA/Rochet et se basent sur les inventions de Paul Bruneau. (cf: les brevets Bruneau. Pour en savoir plus sur Paul Bruneau cliquez ici.)
 
Le pilote Foulon avec la motocyclette Bruneau en 1905 lors du Tour de FranceLe système de carters fermés si typique des véhicules Bruneau fit son apparition sur la moto Bruneau de 1905, appelée "de montagne" (ci-contre, cf. plus loin dans le texte). La transmission s'effectue par une seule chaîne renforcée et entièrement renfermée dans un carter, à l'abri de la poussière et de l'eau, et baignant dans de l'huile. La chaîne peut être tendue sans toucher au carter. Elle sert à mettre la moto en marche au moyen des pédales et à transmettre la puissance du moteur au moyeu d'arrière. La roue libre est supprimée sur ce moyeu, mais est remplacée sous forme d'un encliquetage placé dans le carter du pédalier, également dans un bain d'huile. Ce dispositif, ainsi que l'embrayage à friction rendent possible l'utilisation d'une chaîne unique. Le pignon denté fixé sur le moyeu arrière est muni de ressorts compensateurs dans la partie interne de la couronne. Il s'agit d'un compensateur formé par quatre ressorts, appelé "roue souple", comme Bruneau l'employait déjà en 1903. Une seule manette fait lever la soupape d'échappement et de décompresseur en même temps, et en poussant cette manette dans l'autre sens, elle assure l'avance à l'allumage. Comme on le voit, toutes les innovations que caractérisent la moto légère 1908, sauf la fourche à double amortissement, sont déjà présentes sur la Bruneau de 1905.
 
Le pédalier Bruneau avec encliquetage (roue libre) 
 
Le bloc-moteur de la moto légère Austral et de tous les autres modèles à chaîne unique sous carter, comporte un dispositif qui permet au pédalier, doté d'un encliquetage, d'entraîner la roue arrière par la même chaîne que le moteur. La mise en marche du moteur se fait par les pédales, la machine ne démarre qu'au moment de l'embrayage. Ce principe reste en utilisation au moins jusqu'en 1910.

Paul Bruneau avait breveté le pédalier avec encliquetage (ou décliquetage) déjà en 1902, toutefois pour une moto à transmission par cardan. Une telle moto "sans chaîne ni courroie" est mentionnée dans un catalogue datant de 1904:
 
motocyclette Paul Bruneau, Tours, à cardan, 1904
Catalogue aimablement partagé par Jean-Luc Lamouroux. Voir le document entier ici.
Vers un aperçu des motocyclettes et tricars P. Bruneau
 
 Le brevet:
 
Paul Bruneau et Cie, roue libre sur pédalier, dessin du brevet 1902
(agrandir)
 
Paul Bruneau, Tours, roue libre (encliquetage) sur pédalier. dessin du brevet 1902 
(agrandir)
  
Les deux dessins du brevet montrent la vue de face du pédalier et du moteur (en haut), ainsi que la coupe du moteur, de l'encliquetage et de l'embrayage (en bas). L'élément-clé de ce brevet est l'idée du pédalier à double palier intérieur — la grande roue dentée de transmission d'angles roule sur un palier à billes, indépendant du palier de l'axe des manivelles du pédalier — et son application à la motocyclette. Mais la conception de la transmission par chaîne, comme on peut s'y attendre, ne ressort pas de ce brevet. Par contre, le fonctionnement du système d'encliquetage est facile à comprendre. Le petit dessin en haut le représente de face, alors que le dessin en bas le montre en place sur l'axe du pédalier (sur la ligne A — B). Il s'agit d'une simple roue libre à rouleaux, qui, en tant que telle, n'est pas sujet du brevet. L'important est que cette roue libre est placée sur le pédalier et non, comme d'habitude sur une transmission chaîne - courroie ou chaîne - chaîne, dans le moyeu de la roue arrière.


L'embrayage à friction
  
Paul Bruneau et Cie, Tours, embrayage
Toutes les motos de la gamme en question sont munies d'un embrayage à cône inverse, breveté également par Paul Bruneau.
 
Fonctionnement de l'embrayage
L'arbre (d) du moteur possède à son extrémité un carré (e) sur lequel est monté le cône de friction (a). Cet arbre (d) supporte également le pignon de chaîne (c). L'écrou de calage (f) comprime un ressort à boudin (g) qui vient s'appuyer sur la face interne de la cuvette de friction (b). Si l'on comprime fortement le ressort (g), on amène le cône de friction (a) en contact avec la cuvette de friction (b), ce qui a pour effet d'embrayer la machine. L'embrayage et le débrayage s'opèrent par la manette placée sur le tube supérieur de cadre. Si la machine se trouve en panne, le débrayage permet de la ramener à la pédale.
 


Le compensateur (roue souple) système Bruneau
  
Dès 1901, Bruneau avait fait des études concernant un amortisseur placé dans le pignon de la roue arrière de ses motocyclettes, apellé "roue souple", une invention qui rendait plus practicable l'usage d'une chaîne au lieu d'une courroie de transmission.
Le but en était d'emmagasiner et d'ammortir les à-coups qui se produisent au moment d'un embrayage brusque et de transmettre doucement l'effort du moteur à la roue motrice sans aucune déperdition de force.
Déjà en 1902, Bruneau avait breveté un système d'amortisseur qui se compose d'un ressort à lame possédant un ergot venant s'encastrer dans la partie interne de la couronne (cf. Les Brevets). Mais ce système fut vite abandonné en faveur d'un modèle à ressorts à boudin, dont nous ne disposons pas de brevet, mais qui est décrit dans les journaux techniques de l'époque.
 
Paul Bruneau et Cie, amortisseur dans la couronne dentée de la roue arrière, dite roue souple
 
Il s'agit d'un amortisseur de chocs placé à l'intérieur de la couronne dentée de la roue arrière, formé par quatre ressorts à boudin butant sur des taquets montés dans la couronne. Lorsque la chaîne attaque la couronne dentée, les ressorts fléchissent et dispersent la force.

La fourche à double amortissement
 
Une autre particularité de la moto légère licence Rochet-Bruneau était sa fourche à double amortissement qui apparut pour la première fois en 1905 sur la moto Bruneau dite de montagne ("fourche élastique rationnelle". Vers la moto Bruneau en bas de la page.
 
Rochet motocyclettes type MI et MH, suspension élastique à double ressorts, 1906
 
Les bras de la fourche se terminent par une chape en forme de C, qui porte entre ses extrémités un boulon, le long duquel l'axe de la roue se déplace en direction (presque) verticale contre la pression de chacun des deux ressorts à boudin qui entourent le boulon. Tandis que le ressort supérieur assure l'amortissement quand la fourche s'enfonce, le ressort inférieur procure aussi un amortissement quand celle-ci remonte (double amortissement). Les bras de la chape sont fixes, sans articulation, ce qui différencie cette fourche d'une fourche à ciseaux, où les bras sont articulés, rappelés par un ressort respectivement travaillant en extension. 
   


À part l'Austral, la motocyclette légère licence Rochet-Bruneau, dont la conception était unique à l'époque, a été commercialisée par plusieurs marques. Dans cette section, nous présentons donc les motocyclettes légères Rochet, Georges Richard, Excelsior, S.I.A., Roland et Régina. 
 
Motocyclette légère Rochet, type M.I.

L'archétype de la motocyclette légère est la Rochet MI.
 
motocyclette Rochet type MI 1910
 
 
Nous citons ici les données techniques de la motocyclette Rochet type M.I., qui s'appliquent également aux autres motocyclettes légères de la SIA. Elles sont issues d'un catalogue de 1910:
 
cadre à raccords renforcés - tubes renforcés rationnels - engrenages et pignon de commande en acier spécial incassable - moteur monocylindrique 64 mm d'alésage et 68 mm de course, 1 1/2 HP - soupape d'admission automatique - allumage par magnéto "Bosch" - roue libre spéciale sur l'axe de pédalier - roue souple à ressorts compensateurs portant pignon de chaîne de roue motrice (brevetée par P. Bruneau) - transmission par chaîne dans un carter bien fermé et facilement démontable - fourche élastique - pneumatiques de 45 mm - chaîne "Renold" véritable - sacoche avec petit outillage - vitesse en palier 40 km/h - poids 40 kilos.
 
 
Motocyclette légère Georges Richard, "Trèfle-Bruneau" licence SIA
 
motocyclette Georges Richard, Trèfle-Bruneau, type E licence SIA, 1908
 
Le catalogue George Richard contient quatre modèles en plus, qui apparaissent aussi dans le catalogue de Rochet (cf. l'aperçu des catalogues plus loin), un cinquième modèle est un tricar type "populaire", qui est un modèle de Bruneau de 1905 (cf. plus loin, Bruneau).
Je remercie chaleureusement François-Marie Dumas (moto-collection.org) pour partager les photos du catalogue des motos "Georges Richard" ci-dessus.

La motocyclette "Trèfle Bruneau" pouvait être livrée avec ou sans fourche élastique. La version plus simple se trouve dans un catalogue de 1907, aimablement prêté par Jean-Luc Lamouroux, ci-dessous. Les données techniques se ressemblent, mais le modèle sans suspension avant ne pèse que 35 kilos.
 
 Vers un bref résumé de l'histoire de la marque Georges Richard.

 
Motocyclette légère S.I.A. licence Rochet-Bruneau

motocyclette légère SIA 1908, licence Rochet-Bruneau
 
Pour les données techniques, voir la Rochet type M.I. (ci-dessus). Cette motocyclette se trouvait inchangée au Salon en automne 1910.
 
 
Motocyclette légère Excelsior licence S.I.A.
 
motocyclette légère Excelsior 1908, licence SIA
Un grand merci à Jean-Luc Lamouroux qui m'a fourni ce document.

moto Excelsior 1909
 Vers un bref résumé de l'histoire de la marque Excelsior.
 
Motocyclette légère Roland licence S.I.A.

 motocyclette légère Roland type E, 1908, licence SIA
Je tiens à remercier vivement Jean Bourdache pour l'aimable permission de publier cette photo.
  Vers un bref résumé de l'histoire de la marque Roland.
 
 
Motocyclette légère Régina licence Rochet-Bruneau

 
motocyclette légère Régina 1908, modèle no 5, licence Rochet-Bruneau

Vers un bref résumé de l'histoire de la marque Régina
Je remercie chaleureusement Jean-Luc Lamouroux pour partager le catalogue des cycles Régina 1908-1909.
 
 
 Annexe I

Les autres véhicules produits sous licence Rochet-Bruneau / S.I.A.
 
Dans cette section nous présentons les autres cinq modèles qui apparaissent à côté de la moto légère dans les catalogues des marques susmentionnées.  Au lieu de présenter le catalogue de chaque maison, nous nous limitons à un tableau d'aperçu.
 
 les types de véhicules produits sous licence SIA / Rochet-Bruneau 1906-1910 environ. tableau d'aperçu de types et de marques
(agrandir)
 
Dans ce qui suit, nous allons présenter les susmentionnés modèles qui ont accompagné la moto légère. Leurs données techniques sont issues du catalogue Rochet 1910, ci-dessous; les catalogues des autres marques sont quasiment identiques.
 
extrait d'un catalogue des cycles Rochet 1910, motos, tricar et trivoiturette Rochet
(agrandir)
 

Le type M.H

Moteur monocyclindrique, alésage x course 74 x 76 mm, 2 HP ¾; refroidissement de la culasse par circulation d'eau, cylindre à ailettes (refroidissement mixte); soupape d'admission automatique; allumage par accumulateur et bobine; pneumatiques à talons 55 mm.
Comme toute la gamme de Rochet en 1910, le type M.H. était muni de pneumatiques "Le Gaulois". Cette marque figure à côté des pneus Aigle Hutchinson dans les catalogues de la SIA.
Comme nous l'avons déjà vu, cette moto ressemble en effet la moto Bruneau de 1905, et est de plus munie d'un moteur de cette marque.
 
 motocyclette légère Rochet tye MH, 1910
 
 
moto Rochet MH


Le type M.G. 

Moteur Rochet bicylindre vertical, le vilebrequin est placé en long; alésage x course 74 x 76 mm, soit 653.4 cm³, 5 HP ½.  ce bicylindre a les mêmes dimensions 74 x 76 mm que le monocylindre 3 HP Bruneau de 1905. Magnéto Bosch, décompresseur sur l'échappement soulevant les deux soupapes à la fois; démultiplicateur de chaîne; embrayage et débrayage au pied; mise en marche par manivelle; pneus à talons 650 x 65 mm; chaîne, mais pas sous carter. fermé; pas de suspension avant; vitesse: 80 km/h; poids: 90 kg. 
Pour plus d'informations sur ce type cf. le site de F.M. Dumas, motocollection.org )
 
moto Rochet type MG, 1910 
 
moto Rochet type MG

moteur deux cyclindres de la moto Rochet type MH 1907


Le tricar composé de la motocyclette type M.G
.

Le cadre de la motocyclette est doté d'un avant-train amovible, les données techniques du moteur sont les mêmes que celles du type M.G.
 
Moto-tricar Rochet composé de la moto MG à moteur bicyclindre vertical, 1910
 
 
La tri-voiturette Rochet 

Moteur (breveté) à 2 cylindres; puissance 6 HP; refroidissement par pompe centrifuge à grand débit; radiateurs placés sur les côtés du réservoir; changement de vitesse par train baladeur, deux vitesses et marche arrière sur le même levier; transmission par chaîne dans un carter sur la roue motrice; pignon souple à ressorts compensateurs breveté (Bruneau); allumage par magnéto Bosch; deux freins à tambour sur pignon de chaîne et sur roue arrière; direction irréversible à volant; suspension spéciale avant et arrière brevetée; châssis en tôle emboutie, toutes les portées sont munies de butées à billes; roues en bois montées sur des moyeux grosses billes; pneumatiques de voiturette 650 x 65 extra renforcées; carrosserie 2 baquets en tandem; mise en marche à la manivelle ou par toupie, à volonté; vitesse en palier 40 km environ.
 
 
 trivoiturette Rochet 1910

La trivoiturette Rochet-Bruneau fut présenté au Salon en automne 1906 et acclamé par la presse comme "la dernière création de cette maison modèle et dont l'avènement à été l'un des événements du Salon". 
 
trivoiturette Rochet-Bruneau, 1906/1907
trivoiturette Bruneau 1907
 
trivoiturette Rochet-Bruneau avec capote
trivoiturette Rochet-Bruneau (selon la plaque du cadre) avec capote

trivoiturette Bruneau avec capote

 
Moto-Tri-Car type "Populaire"

Chez Roland, Excelsior et Georges Richard, il y avait en plus un tricar "type populaire" ou "de montagne" qui est le même modèle que le tricar Bruneau de l'année 1905, et qui comporte toutes les améliorations mentionnées plus haut (carters fermés, chaîne unique, bloc-moteur, roue souple). 
Moteur monocylindrique, alésage x course 74 x 76 mm; puissance 2 HP ¾; refroidissement par circulation d'eau; soupape d'admission automatique; allumage par accumulateur et bobine; pneumatiques à talons 655 x 55 mm.
 
motot-tri-car Trèfle-Bruneau type Populaire, 1908, licence SIA
 
 
Annexe II 

Paul Bruneau & Cie, Tours

Dans cette annexe, nous présentons la production de motocyclettes et de tricars de Bruneau avec des descriptions plus détaillées: 
 
1902 motocyclette

Paul Bruneau et Cie, Tours, motocyclette 1902

Moteur à ailettes sur la partie correspondant à la course du piston. Carter en aluminium. Puissance: 1 HP 1/2. Alésage x course 63 x 70 mm, 1.800 tours / min. La soupape d'admission se trouve placée au-dessus de la soupape d'échappement comme dans le moteur de Dion-Bouton. Allumage par bougie. Graissage par graisseur coup-de-poing. Frein agissant par friction sur la jante avant. Roue: diamètre 65 cm. Pneus: 45 mm. Poids en ordre de marche: 35 kg. Cadre en tubes d'acier. Transmission: chaîne, débrayage. Mise en marche par pedalier et chaîne. Embrayage par friction conique, commandé par le pignon sur l'axe du moteur. 

1903 motocyclette

Paul Bruneau et Cie, Tours, motocyclette 1903

Motocyclette dite "de montagne". Nouveau chaîne plus robuste que dans les années précédentes. La moto est muni d'un amortisseur placé dans la couronne dentée réceptrice, formé par quatre ressorts à boudin butant sur des taquets montés à l'intérieur de la couronne. Cadre en tubes d'acier avec brassures renforcées par des fourrures intérieures. Cylindre à ailettes, tandis que le refroidissement de la culasse est à circulation d'eau par thermo-siphon. La machine possède plusieurs réservoirs, celui d'avant, garni d'ailettes, contient l'eau, la part d'arrière contient l'essence, l'huile et les accus. Deux freins à étrier. Vitesse 40 km.

1904 motocyclette à cardan
 

Le catalogue Bruneau 1904 a été aimablement prêté par Jean-Luc Lamouroux.

 
 
1904 motocyclette et tricar
 
Paul Bruneau et Cie, Tours, tricar 1904

Moteur 2 HP 1/2. Allumage par accumulateurs de 4 volts (assurant des parcours de 1500-2000 km). Graissage par pompe dans le réservoir d'huile. Carburateur à pulvérisation et à niveau constant. Transmission par chaîne, avec amortisseur dans la roue dentée arrière. Deux freins sur les deux jantes. Roues: 65 cm de diamètre. Vitesse: 70 km. Poids: 45 kg. Réservoirs: essence 5 litres, huile 1 litre 1/2 (suffisant pour une marche de 200 km).
Le montage d'un avant-train transforme la moto en tricar ou mototricycle tandem.
 
 1905 motocyclette et tricar "de montagne"
 
Paul Bruneau et Cie, Tours, motocyclette 1905

Paul Bruneau, motocyclette 1905 avec suspension avant 
 
En 1905 apparaît une motocyclette d'une conception nouvelle: nous trouvons maintenant le système des carters fermés, typique pour les véhicules Bruneau. Moteur 3 HP. Alésage x course: 74 x 76 mm. Soupape d'admission automatique, soupape d'échappement commandée. Refroidissement mixte: la culasse est refroidie par circulation d'eau, le cylindre est refroidi à l'air. Chaîne unique, entièrement renfermée dans un carter avec bain d'huile. Elle sert à mettre la moto en marche au moyen des pédales et à transmettre la puissance du moteur au moyeu d'arrière. Encliquetage (roue libre) dans le carter du pédalier. Pignon denté sur le moyeu arrière muni de ressorts compensateurs dans la partie interne de la couronne. Vitesse 55 km. Réservoirs: eau 5 litres, essence 6 litres et, dans un compartiment séparé, se trouvent la bobine d'allumage et l'accumulateur. (Voir aussi en haut du chapitre).
De plus, l'on trouve ici pour la première fois la fourche à double amortissement qui sera si typique pour les motos de la production sous licence Rochet-Bruneau, comme nous l'avons déjà vu plus haut.
 
Paul Bruneau et Cie, Tours, tricar 1905
Tricar Bruneau "de montagne", la moto 1905 avec avant-train amovible

catalogue Paul Bruneau, 1905

1906, Foulon sur tricar Bruneau lors du Petit Critérium Voiturettes et Tricars.

 
1907 trivoiturette
 
Paul Bruneau et Cie, Tours, trivoiturette 1907

Même description que pour la trivoiturette Rochet plus haut.
 
 

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